Preuve anecdotique

Les preuves anecdotiques sont des preuves tirées d'anecdotes, c'est-à-dire des preuves recueillies de façon occasionnelle ou informelle, s'appuyant fortement ou entièrement sur des témoignages personnels, et pouvant nourrir un raisonnement fallacieux appelé argumentation par l'exemple. Lorsqu'on les compare à d'autres types de preuves, les preuves anecdotiques sont généralement considérées comme ayant une valeur limitée en raison d'un certain nombre de faiblesses potentielles. Elles peuvent relever de la rhétorique politique ou se rattacher au domaine scientifique lorsqu'elles sont fondées sur des données empiriques et vérifiables, comme les études de cas en médecine.

Lorsque seulement une ou plusieurs anecdotes sont présentées, il est fort probable qu'elles ne constituent pas des preuves fiables, dans la mesure où elles peuvent avoir été sélectionnées à dessein pour confirmer une hypothèse ou simplement avoir été tirée d'un échantillon non représentatif de cas[1],[2]. De plus, les psychologues ont constaté qu'en raison des biais cognitifs, les gens sont plus susceptibles de se souvenir d'exemples notables ou inhabituels plutôt que d'exemples typiques (processus rhétorique d'exemplification)[3]. Ainsi, même lorsqu'elles sont exactes, des preuves anecdotiques ne sont pas nécessairement représentatives d'une expérience typique. Seul le recours à des outils statistiques permet de déterminer si une anecdote est représentative de l'ensemble d'un phénomène ou des situations rencontrées[4]. Le recours abusif à la preuve anecdotique constitue donc un sophisme, c'est-à-dire un raisonnement fallacieux. Il peut s'agir d'une généralisation invalide, d'un recours à un argument d'autorité ("Le professeur X m'a parlé d'un cas où") ou d'un appui excessif sur son expérience personnelle, dont rien n'indique qu'elle soit représentative ("Je connais une personne qui...", etc.)

Dans le cadre judiciaire, le terme de preuve anecdotique est parfois employé pour décrire certains types de témoignages qui ne sont pas corroborés par des preuves matérielles indépendantes telles que des actes notariés, des photographies, des enregistrements audiovisuels, etc.

Lorsqu’elles sont utilisées dans la publicité ou pour la promotion d'un produit ou d’un service, les preuves anecdotiques sont souvent appelées témoignages et sont très réglementées[5], voire interdites dans certaines [Lesquelles ?] juridictions.[réf. nécessaire]

  1. p. 75 of Psychology: Themes and Variations by Wayne Weiten
  2. p. 25 in Research in Psychology: Methods and Design, by C. James Goodwin.
  3. Rhonda Gibson et Dolf Zillman, « Exaggerated Versus Representative Exemplification in News Reports: Perception of Issues and Personal Consequences », Communication Research, vol. 21, no 5,‎ , p. 603–624 (DOI 10.1177/009365094021005003)
  4. Schwarz J, Barrett S. Some Notes on the Nature of Evidence.Link. Retrieved 26 August 2012.
  5. « Guides Concerning the Use of Endorsements and Testimonials in Advertising » [PDF]

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